Mardi dernier, le maire était en visite dans la forêt de Mare Longue, sur la parcelle où le Parc national (secteur Sud) réalise le projet Renfobiodiv*.
Renfobiodiv est un projet innovant permettant d’expérimenter des protocoles de lutte contre le jamerosat – espèce très fortement invasive – et de restauration de la forêt par la plantation d’espèces indigènes et endémiques et des semis directs.
Les travaux de coupe du jamerosat réalisés de manière chirurgicale, par une entreprise d’élagage, ont démarré en mars 2023. Les agents du parc national ont assuré la lutte au niveau de la strate herbacée. Immédiatement après la lutte, ce sont plus de 2000 plants d’espèces indigènes et endémiques issus de sauvageons et produits par 2 agriculteurs de Saint Philippe qui ont été plantés.
Ce projet qui est loin d’être terminé a été l’occasion :
– d’organiser une formation d’un groupe d’agriculteurs de Saint-Philippe (et du Sud Sauvage) à la production de plants indigènes au service des projets de restauration et/ou d’agroforesterie ; pour en explorer les opportunités de diversification (en partenariat avec l’Armeflhor)
– de mobiliser et impliquer une diversité de groupes lors des chantiers de plantation (associations, RSMA, public en insertion, étudiants, partenaires…)
Les étapes à venir vont consister à faire le suivi de cette expérimentation et à limiter la résurgence d’espèces exotiques envahissantes pour favoriser la fermeture du couvert forestier par les espèces indigènes.
Un panneau de sensibilisation devrait être installé bientôt à proximité du site pour informer les marcheurs qui empruntent la boucle du sentier botanique.
Jérôme Rivière, Chef de projets à la Mairie :
« L’identité de Saint-Philippe est indissociable de son patrimoine naturel riche et exceptionnel, que nous avons la chance de contempler depuis le littoral jusqu’aux montagnes. La beauté et la biodiversité unique qu’abrite la forêt primaire de Mare Longue constituent un héritage du passé, aussi exceptionnel que fragile. Un vestige de l’histoire de notre île, avant l’occupation humaine, dont la protection et la restauration constituent un enjeu majeur pour la municipalité et nécessitent, sur le long terme, l’engagement et la mobilisation de tous les acteurs impliqués sur le territoire communal. Ainsi, nous pourrons espérer cueillir et transmettre aux futures générations, ce que nous aurons pu préserver et semer aujourd’hui. «